Par: Michelle Normandeau le 9 novembre, 2020
Michelle Normandeau

Dans un contexte où les gouvernements du monde entier peinent à assumer les coûts croissants des soins de santé, particulièrement en pleine pandémie sanitaire mondiale, le Dr Marc Robin, directeur médical de Dialogue, estime que la télémédecine a le pouvoir d'améliorer l'accès à des soins de santé pour tous les Canadiens et toutes les Canadiennes tout en réduisant les coûts que doivent assumer les contribuables et les gouvernements.

« Les services de télémédecine qui sont couverts par les employeurs ou des tiers sont une solution idéale à long terme pour améliorer l'accès aux soins et réduire les pressions que subissent nos systèmes de santé. »

Un système de santé complémentaire en est un où les services de santé publics et privés coexistent. Dans de nombreux pays, dont le Canada, les États-Unis, l'Australie, l'Allemagne et le Royaume-Uni, pour n'en nommer que quelques-uns, la santé est financée par des fonds publics et privés.

« Les programmes offerts par les employeurs, comme la télémédecine, ne font pas qu'améliorer la santé en milieu de travail, ils complètent également le système de santé canadien en augmentant la capacité de ce dernier et en réduisant les coûts globaux », affirme le Dr Robin.


Le coût des soins de santé au Canada

Au Canada, environ 70 % des soins de santé sont financés par les contribuables et le reste, par des régimes d'assurance privés ou des paiements directs. Environ les deux tiers des Canadien(ne)s bénéficient actuellement d'une assurance complémentaire privée qui rembourse les services non couverts; la plupart de ces assurances sont offertes par les employeurs.

Selon le Conference Board of Canada, les travailleur(-se)s canadien(ne)s ont pris en moyen 9,3 jours de congé de maladie en 2011, soit une perte qui, selon les estimations, se chiffre à 16,6 milliards de dollars pour notre économie. Pendant ce temps, les coûts du système public de soins de santé ne cessent d'augmenter.

Tout récemment, en 2018, la famille canadienne moyenne pouvait s'attendre à payer 12 935 $ d'impôt pour financer les coûts des soins de santé. C'est une augmentation de près de 70 % depuis 1997, année où les données ont été rendues publiques pour la première fois.

Malheureusement, une importante portion de ces coûts (quelque 2,1 milliards de dollars selon les recherches effectuées par le Dr Robin) est attribuable au temps d'attente lorsque l'état du (de la) patient(e) se détériore ainsi qu'au manque d'efficacité associé à la fragmentation des soins, c'est-à-dire la nécessité pour les patient(e)s de se rendre dans plusieurs cliniques ou hôpitaux pour pouvoir accéder à toutes les ressources dont ils (elles) ont besoin.


Les solutions offertes par les employeurs se veulent un complément au système de santé public

Depuis sa création, Dialogue a adopté le modèle de commerce électronique interentreprises : une distinction qui, selon le Dr Robin, a permis à l'entreprise d'axer ses efforts sur l'utilisation optimale du programme et d'améliorer ainsi la santé au travail de millions de Canadien(ne)s.

Le modèle de soins simplifié de Dialogue complète le système de santé public et l'aide à le décharger en reconnaissant que le plus tôt un problème de santé est traité, moins lourd il pèse sur le financement public.

L'organisation peut y arriver, notamment, en faisant ce qui suit :

  • Éliminer les obstacles aux employé(e)s et à leur famille en leur permettant de fixer rapidement des rendez-vous médicaux, en tout temps, peu importe où ils (elles) se trouvent.
  • Inciter les personnes à être plus proactives dans la prise en main de leur santé.
  • Établir des partenariats novateurs avec des assureurs comme la Sun Life, SSQ et la Canada Vie pour accroître la portée des soins virtuels.

« Dans le monde entier, on constate que les entreprises qui offrent des services de télémédecine à leurs employé(e)s réduisent les absences, ce qui se traduit par une plus grande satisfaction au travail et une rentabilité de trois à cinq fois du capital investi, déclare le Dr Robin. Tout le monde en ressort gagnant : tant les employé(e)s que les employeurs. »

Il importe tout autant de noter que l'utilisation des services de santé virtuels offerts par les employeurs permet d'accroître la disponibilité des rendez-vous offerts dans le système de santé public.

Les services de télémédecine, comme ceux que propose Dialogue, augmentent la disponibilité globale des soins de santé en diminuant les demandes sur notre système de santé. C'est un aspect très positif. L'augmentation de la capacité du système et la réduction du fardeau sur le financement du système de santé public permettent d'améliorer l'accès aux services publics à ceux (celles) qui en ont besoin et de réduire les temps d'attente. »


Des avantages partagés

Le Dr Robin a la forte conviction que les programmes de télémédecine offerts par les employeurs permettent de renforcer nos normes nationales à l'égard de la couverture sanitaire universelle.

« Si vous pouvez accéder à des soins de santé à partir de votre demeure, le soir, après votre journée de travail, par exemple, et que, grâce à ces services, vous n'avez pas vous rendre à l'hôpital avec votre petit de trois ans pour recevoir des soins, non seulement ces services vous aident, vous et votre famille, mais ils permettent également de réduire les temps d'attente à l'urgence et dans les cliniques sans rendez-vous. »

En augmentant le nombre de rendez-vous disponibles au Canada sur une période de 24 heures et en diminuant les pressions exercées sur notre système de santé public, les programmes de santé virtuels offerts par les employeurs profitent à tout le monde.

 

Thèmes: Pour les organisations

À propos de l’auteur(-trice)

Michelle is the content writer for Dialogue. She's also a freelance writer for multiple publications including Narcity Media and Time Out Montreal.