Par: Carol-Anne Roy-Chevalier, Bc.Sc.inf, M.Sc. le 21 septembre, 2021
Carol-Anne Roy-Chevalier, Bc.Sc.inf, M.Sc.

« 75 % des femmes et des hommes sexuellement actifs auront au moins une infection au VPH dans la région anogénitale durant leur vie1 ». Surpris(e)? Prenons un instant pour démystifier l’infection au VPH, mais surtout, pour expliquer comment vous pouvez vous en protéger!

 

Le VPH, c’est quoi au juste?

VPH est l'abréviation utilisée pour désigner le virus du papillome humain, qui peut être la cause d’infections chez l’humain. Il en existe plus d’une centaine de types différents, qui peuvent affecter différentes parties du corps, bien que la plupart des infections au VPH se résorbent seules chez les personnes qui possèdent un bon système immunitaire2,3. Cependant, le VPH peut aussi avoir des conséquences plus importantes comme des verrues génitales ou même être une cause de cancer, comme le cancer du col de l’utérus, du pénis ou de l’anus. 

 

Comment pouvons-nous contracter le VPH?

Toutes les personnes qui sont actives sexuellement sont à risque de contracter une infection au VPH. La transmission du virus se fait par les contacts bucco-génitaux, le contact avec des liquides biologiques infectés sur les mains, sur les jouets sexuels et par les contacts peau à peau entre les organes génitaux.

 

Comment pouvons-nous nous protéger?

Il n’existe pas de traitement pour les infections au VPH, mais heureusement, il existe plusieurs façons de réduire les risques de contracter l’infection! De plus, la meilleure façon de se protéger contre le cancer du col de l’utérus est de se protéger contre l’infection par le VPH4!

  1. Trois vaccins sont actuellement approuvés par Santé Canada. Bien qu’ils ne protègent pas contre tous les types de VPH, ils aident à protéger contre les types qui sont à l’origine de 70 % des cancers anogénitaux et 90 % des verrues anogénitales1. Il s’agit donc d’une excellente protection!

  2. Faire un test Pap si nécessaire. La fréquence de ce type de test et le besoin d’y avoir recours varient selon l’âge, les antécédents de santé et les facteurs de risque de chaque femme. Pour savoir si vous en avez besoin, l’idéal est d’en parler à un(e) professionnel(le) de la santé! L’équipe de Dialogue est là pour répondre à vos questions!

    Si vous avez reçu le vaccin, il est quand même nécessaire de faire un test Pap. Comme le vaccin ne protège pas contre tous les VPH, le dépistage du cancer du col de l’utérus demeure important!

  3. Réduisez votre risque grâce à :
    1. L’utilisation du condom
    2. L’utilisation de gels spermicides 
    3. La réduction ou la cessation de consommation de tabac! Fumer augmente le risque de cancer du col de l’utérus. 
    4. La discussion! Parlez des infections transmissibles sexuellement et de la manière de s’en protéger avec votre partenaire et votre professionnel(le) de la santé.

Chaque personne a un rôle à jouer pour accroître la sensibilisation au sujet du VPH.

 

Ressources
  1. https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/virus-papillome-humain-vph.html
  2. https://www.catie.ca/fr/feuillets-info/infections/vph-dysplasie-cervicale-cancer-col-uterin/messages-cles-vph
  3. https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies-infectieuses/sante-sexuelle-infections-transmissibles-sexuellement/prevention-vaccin-contre-vph-questions-reponses.html 
  4. https://choisiravecsoin.org/le-test-pap/ 

Thèmes: Santé et mieux-être