Par: Midhat Zaman le 2 octobre, 2024
Midhat Zaman

Les microagressions ont des répercussions importantes sur le bien-être de votre équipe. Voyons à quoi ressemblent les microagressions en milieu de travail et comment vous pouvez y remédier.

 

Que sont les microagressions?

Les microagressions sont des commentaires ou des gestes qui communiquent subtilement une attitude imbue de préjugés à l’égard d’un groupe marginalisé. Elles surviennent dans le cadre d’interactions quotidiennes et découlent de préjugés inconscients liés à l’âge, au sexe, à la sexualité, à la race ou à la nationalité, au statut socio-économique ou financier, au handicap physique ou mental ou aux croyances religieuses.

Les personnes qui commettent des microagressions, contrairement à d’autres formes plus manifestes de discrimination, ne se rendent souvent pas compte qu’elles ont fait quelque chose de mal et peuvent ne pas être conscientes des conséquences de leur comportement. Cependant, qu’elles soient intentionnelles ou non, ces offenses et insultes subtiles peuvent affecter grandement les personnes qui en sont victimes et ont un effet néfaste sur l’environnement de travail.

 

À quoi ressemblent les microagressions au travail?

Les microagressions peuvent être regroupées en trois grandes catégories : les microagressions verbales, comportementales et environnementales.

Une microagression verbale consiste à dire ou à laisser sous-entendre quelque chose d’irrespectueux ou d’offensant par rapport à l’identité d’une personne. Ces commentaires ne se veulent pas nécessairement insultants; en fait, ils sont parfois présentés sous forme de compliments. Voici quelques exemples de microagressions verbales en milieu de travail :

  • Éviter délibérément d’utiliser les pronoms préférés d’une personne

  • Complimenter une personne non blanche sur sa maîtrise de l’anglais ou du français en supposant qu’elle n’est pas née et n’a pas grandi au Canada

  • Dire à une personne qu’elle n’a pas l’air d’être homosexuelle

Les microagressions comportementales sont des actions insensibles ou dédaigneuses fondées sur des préjugés liés à l’identité d’une personne. En voici quelques exemples :

  • Supposer qu’une personne plus âgée ne comprend pas la technologie

  • Des hommes qui ignorent leurs collègues féminines ou parlent plus fort qu’elles pendant une réunion

  • Éviter une personne handicapée par peur de dire la mauvaise chose

Les microagressions environnementales invalident l’identité ou la contribution d’une personne en raison d’un manque de représentation, de diversité et d’inclusion. Elles peuvent prendre différentes formes, notamment les suivantes :

  • Ne pas embaucher de femmes ou de personnes de couleur pour des postes de direction

  • Ne pas assurer l’accessibilité des personnes handicapées au bureau et à des activités professionnelles

  • Payer les hommes plus que les femmes pour le même travail

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Quelles sont les répercussions des microagressions sur votre organisation?

Les recherches suggèrent que la discrimination subtile est tout aussi néfaste que la discrimination manifeste et entraîne de graves conséquences sur la santé mentale et le bien-être. Les personnes victimes de microagressions peuvent ressentir davantage de stress, d’anxiété, de dépression et de colère, ce qui peut diminuer leur productivité et causer un épuisement professionnel.

Les microagressions créent également un environnement de travail hostile en donnant aux gens le sentiment d’être invalides ou de ne pas être à leur place, ce qui peut les empêcher d’atteindre leur plein potentiel au travail et perpétuer une culture d’exclusion. Par exemple, une femme qui entend régulièrement ses collègues masculins faire des blagues sexistes pourrait décider de ne pas demander une promotion qui lui permettrait de diriger l’équipe.

 

Comment faire face aux microagressions en milieu de travail?

Voici cinq mesures que vous pouvez prendre pour combattre les microagressions et créer un milieu de travail plus inclusif :

 

1. Reconnaissez vos préjugés

Il est difficile de reconnaître ses préjugés inconscients, mais il existe des outils qui peuvent vous aider, tels que les tests d’associations implicites. Portez attention à vos préjugés lorsque vous interagissez avec les autres. Avant de parler, prenez le temps de réfléchir à la façon dont vos paroles pourraient être perçues.


2. Renseignez-vous

Informez-vous sur les expériences des communautés et des peuples marginalisés. Plus vous en apprenez sur les personnes qui sont différentes de vous, moins les stéréotypes risquent de vous influencer.

Commencez par faire vos propres recherches au lieu de demander aux personnes faisant partie de groupes marginalisés d’expliquer les choses; ce n’est pas à elles de vous éduquer. Toutefois, si quelqu’un choisit de vous faire part de son point de vue, assurez-vous de l’écouter. Vous pouvez également apprendre en observant attentivement la façon dont sont traitées au travail les personnes différentes de vous.


3. Renforcez la sécurité psychologique

La sécurité psychologique, c’est la conviction qu’une personne peut s’exprimer sans être punie ou humiliée. Assurez-vous que les employés issus de groupes marginalisés sentent qu’ils peuvent être authentiques au travail sans craindre de répercussions.

En tant qu’employeur, vous pouvez créer une culture de sécurité psychologique en donnant l’exemple. Encouragez les membres de l’équipe, en particulier ceux qui ne s’expriment pas souvent, à communiquer leurs idées. Écoutez-les activement et faites preuve d’empathie. Si quelqu’un agit d’une manière qui décourage les autres de s’exprimer, intervenez.


4. Planifiez une formation sur les préjugés

Idéalement, la formation sur les préjugés inconscients ne servira pas seulement à sensibiliser les gens aux préjugés et à leurs répercussions sur les comportements et la prise de décision, mais elle leur apprendra également comment agir en fonction de cette sensibilisation.


5. Mettez en place un processus pour faire face aux microagressions

La mise en place d’un processus formel indique à vos employés que vous prenez les microagressions au sérieux. Lorsqu’une personne signale une microagression, reconnaissez la gravité de la situation et assurez-lui qu’elle est en sécurité et qu’elle a votre soutien. Discutez des mesures à prendre en réponse à ce qui s’est passé et de la façon dont des incidents semblables pourraient être évités à l’avenir, et donnez suite à ces plans.

 

Comment Dialogue peut vous aider à surmonter les microagressions

Il est essentiel de prendre davantage conscience des préjugés et de mettre en place un processus pour répondre aux microagressions afin de favoriser un milieu de travail plus inclusif et une équipe plus saine et plus heureuse. 

Dialogue peut également vous soutenir dans cette démarche en permettant à vos employés d’avoir accès à des soins de santé mentale. Ces soins incluent l’accès à des spécialistes en santé mentale qui peuvent aider les personnes ayant subi des microagressions à gérer l’anxiété et le stress excessifs. Elles peuvent aussi bénéficier d’une thérapie cognitivo-comportementale autonome afin de renforcer leur sentiment de bien-être. De plus, l’application Dialogue permet aux membres d’utiliser le prénom de leur choix et leur identité sexuelle préférée, ce qui les encourage à être authentiques en utilisant nos services.

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Sources :

Thèmes: Pour les organisations

À propos de l’auteur(-trice)

Midhat Zaman est une stratège de contenu, une spécialiste du marketing et une rédactrice passionnée chez Dialogue. Elle a à cœur d’aider les leaders des ressources humaines et les employé(e)s à relever efficacement les défis du monde du travail. Midhat met son amour pour le contenu de qualité au service de la santé et du bien-être. Grâce à des articles perspicaces, des guides exhaustifs et plus encore, elle vise à donner à la population canadienne le soutien dont elle a besoin pour améliorer son bien-être.